Projet de Restauration des Fonctions Ecologiques et Economiques du Lac de Guiers (PREFELAG)

Le Projet de Restauration des Fonctions Ecologiques et Economiques du Lac de Guiers (PREFELAG) est un véritable déclic qui peut amener le Sénégal à satisfaire l’ensemble des usages en eau et contribuer à l’émergence économique et écologique du pays. Du moins si l’on tient compte de ses résultats. En effet, avec l’augmentation du volume d’eau du lac de Guiers, passant de 1,2 à 2,1 milliards de m3 par an, des résultats immédiats sont constatés : le rétablissement de l’hydraulicité dans le bassin du lac de Guiers, l’amélioration considérable de la qualité de l’eau du lac et la possible revitalisation des zones humides rattachées telles que le Ndiaël.

Et pourtant, le rapport d’évaluation du PREFELAG en juillet 2013 était sans appel : « Le lac de Guiers est dans un état d’asphyxie qui risque de compromettre ses fonctions écologiques et économiques … La gestion du lac se pose avec acuité eu égard à la monté en puissance de la demande pour des usages diversifi és et aux risques de pollution divers ».

Aujourd’hui, la situation est tout autre. Reluisante. « L’état d’exécution du Projet a été jugé très satisfaisant. Le PREFELAG a été mis en œuvre conformément aux règles de procédures de la Banque et de l’Etat du Sénégal » peut-on lire dans le rapport d’achèvement effectué par la Banque Africaine de Développement, principal partenaire fi nancier. La B.A.D a donné au projet une note de 3.25/4. Ces résultats sont le fruit de plusieurs facteurs favorisants, fondés sur une approche intégrée qui tient compte des exigences environnementales. Il s’agit d’abord d’une franche et solide collaboration entre l’Etat du Sénégal et la Banque Africaine de Développement qui a permis de booster beaucoup de secteurs stratégiques dont ceux de l’Eau et de l’Environnement. Ensuite, des efforts fournis par une équipe dynamique et compétente :

• Celle de l’OLAC qui a mise en œuvre le projet
• Avec l’appui de partenaires techniques expérimentés –
• UICN, Wetlands, CSE, RSAN 
• Ainsi qu’une contribution effective des services décentralisés de l’Etat.
• Egalement l’engagement et la participation communautaire sans faille des membres de l’AIV Ndiaël ont constitué des facteurs clés de réussite du projet.
• Enfin, l’accompagnement des experts Ramsar notamment du point focal Ramsar du Sénégal a éclairé le chemin de la sortie de la réserve du Ndiaël du registre de Montreux.

Avec le PREFELAG, le visage naguère sombre du lac de Guiers et du Ndiaël est en train d’être revigoré pour que vive l’économie verte de la zone et que survive les écosystèmes face aux affres des changements climatiques !